Le 23 et 30 septembre, le Parlement du Climat et la Direction générale de la coopération internationale et du développement (DG DEVCO) de la Commission européenne ont co-organisé deux tables rondes parlementaires virtuelles sur les instruments financiers de l'UE en Afrique. Ces événements ont été organisés en collaboration avec l'ONUDI et parrainés par le Parlement panafricain. William Lindberg et Ingrid Cailhol (DG DEVCO) ont présenté les plans d'investissement de l'UE dans la coopération énergétique durable aux parlementaires d'Algérie, du Bénin, de la République démocratique du Congo, de l'Éthiopie, du Ghana, de la Côte d'Ivoire, du Kenya, du Maroc, du Mozambique, du Nigéria, de la Sierra Leone, de l'Afrique du Sud, Ouganda et Zambie.
Le secteur de l'énergie est responsable d’environ 2/3 des émissions mondiales de gaz à effet de serre d’origine humaine. Une transition énergétique verte mondiale est indispensable afin de décarboniser le secteur énergétique. Cette transition nécessite un dialogue politique, une assistance technique, un renforcement des capacités et un soutien aux investissements. Mr Lindberg et Mme Cailhol ont présenté les instruments que l'UE a mis en place pour soutenir les investissements dans l'énergie verte en Afrique. Les instruments financiers de l'UE visent à débloquer, accélérer et mobiliser les investissements dans les zones rurales en augmentant la part des énergies renouvelables, en améliorant les taux d'efficacité énergétique et en garantissant l'accès universel à une énergie abordable, fiable, durable et moderne. L'UE finance des projets en Afrique dans le cadre du plan d'investissement extérieur (PEI). Le PEI soutient les pays partenaires en mobilisant et en tirant parti des finances publiques et privées, en fournissant une assistance technique pour aider à préparer des projets d'investissement et en développant un climat d'investissement favorables. 300 millions d'euros ont déjà été investis pour soutenir le secteur privé dans des projets d'énergie durable.
Mr Lindberg et Mme Cailhol ont présenté divers projets déjà mis en œuvre par le biais du Fonds européen pour le développement durable (FEDD) tels que GET.invest, ElectriFI, Climate Investor, One Africa Renewable Energy Scale up Facility Facility for Energy, Inclusion, Digital Energy Facility, Transferability & Convertibility Facility. Le FEDD + (2021 à 2027) continuera à mettre en œuvre des projets en Afrique et dans le monde avec le soutien d'institutions financières et avec des garanties couvrant à la fois les opérations du secteur public et privé.
Les parlementaires ont salué ces initiatives. L'Afrique a besoin d'un soutien technique et d'investissement. Même si seul le secteur privé est éligible pour recevoir des fonds de ces instruments financiers, les parlementaires ont un rôle clé à jouer en améliorant le cadre général de l'investissement. Les conditions préalables aux investissements dans le domaine des énergie renouvelables comprennent un cadre réglementaire transparent et non discriminatoire, des politiques incitatives, ainsi qu'un plan directeur du secteur énergétique qui rassure les investisseurs sur les priorités du gouvernement. De plus, les plans de formation destinés à soutenir les mutations technologiques aident à stimuler l'emploi et contribue à la croissance économique. Les parlementaires peuvent donc garantir l'existence d'un environnement politique propice à l'investissement dans les énergies renouvelables dans leur pays.
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