La table ronde du 29 Juillet a été soutenue par la Direction Générale de la coopération internationale et du développement (DG DEVCO) de la Commission européenne et l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI). Ce fut l’occasion pour les parlementaires du réseau du Parlement du Climat de discuter de l'électrification rurale et des tarifs des mini-réseaux avec Mme Irene Calvé Saborit, directrice du développement commercial et co-fondatrice de Sunkofa Energy et les parlementaires du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Djibouti, de la Guinée, du Niger, de la République Démocratique du Congo et du Sénégal.
Pour inciter les investissements privés dans les mini réseaux, Irene Calvé Sabori a souligné trois éléments importants: 1) Une volonté politique d'électrifier via le hors réseaux, 2) des règles claires établies pour la protection des investissements du secteur privé en cas de mise en place ultérieure d’un réseau central et 3) l'établissement du tarif. Ce dernier point appartient au gouvernement. Le gouvernement doit décider de la politique de prix tout en prenant en considération que le secteur privé doit récupérer ses coûts. Ces coûts sont les dépenses d’investissements (CAPEX), les frais de fonctionnement (OPEX) et le coût du capital. Le gouvernement a le choix entre un tarif libre, qui reflète les coûts, un tarif national ou encore un tarif national exclusif pour le hors réseaux. Des mécanismes de subvention peuvent également être mise en place. La collaboration entre les autorités et le secteur public est primordiale pour le développement des mini-réseaux dans les pays en voie de développement.
Selon les parlementaires, le coût élevé de l'électricité reste le problème principal qui freine le développement des mini-réseaux en Afrique. Seuls les subsides des gouvernements ou des bailleurs de fonds internationaux permettront un tarif abordable pour les populations locales. L'importance de l’implication des populations rurales est également un élément très important pour le succès de l'installation d’un mini réseau dans un village. Les coopératives agricoles, les tontines, les groupements de femmes ainsi que les villages de pêcheurs doivent être impliqués dans le processus afin de d’informer les populations locales des bénéfices qu'apporteront la création d’un mini réseau local.
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