Le 9 décembre 2020, le Parlement du Climat a organisé une table ronde parlementaire virtuelle nationale avec Djibouti. L'événement était organisé avec l'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), soutenue par la Commission Européenne, Direction Générale de la Coopération Internationale et du Développement (DG DEVCO) et coparrainée par le Parlement Panafricain. Ce fut l'occasion de discuter des opportunités pour Djibouti de faire progresser sa transition vers les énergies renouvelables avec les intervenants. Mme Léa Hillaireau et Mr. Mohamed Komara du secrétariat du Parlement du Climat.
Mr. Komara a commencé par décrire les moyens par lesquels le Parlement du Climat peut aider les parlementaires du monde entier à atteindre leurs objectifs en matière d'énergie renouvelable. Une force du réseau réside dans sa capacité à mettre en relation des experts, des institutions privées et des parlementaires. Ce faisant, ils peuvent favoriser les partenariats et contribuer au renforcement des capacités. Mr. Komara a décrit une autre force importante du secrétariat, à savoir sa capacité à partager ses connaissances. Il peut fournir des informations et des recherches précises et transparentes sur le changement climatique. Il peut fournir aux pays un plaidoyer ciblé à différents niveaux, sur différentes plateformes. Il facilite l'échange de connaissances entre les pays et permet d'informer les pays sur les pionniers de la transition énergétique.En outre, Mr. Komara a informé les législateurs que le secrétariat peut transmettre des exemples de meilleures pratiques; identifier les défis, les lacunes et les divergences entre les cadres nationaux et régionaux, mais également aider à l'élaboration de plans d'action pour la transition vers une énergie propre.
Mme. Hillaireau a commencé sa présentation par quelques statistiques qui illustrent l'urgence d'agir afin de lutter contre la crise climatique. Cette crise offre à Djibouti l'opportunité de changer. L'Afrique de l'Est, et en particulier Djibouti, a une richesse de ressources renouvelables. Il est possible de développer des réseaux interrégionaux afin de prolonger la journée solaire et de surmonter l'intermittence des énergies renouvelables. En outre, l'énergie renouvelable est désormais disponible à des prix très compétitifs et le solaire est désormais l'énergie la moins chère de l'histoire. Cependant, des cadres législatifs et réglementaires doivent être développés pour une transition vers l'énergie verte. Enfin, Mme. Hillaireau a présenté quelques idées d'action que Djibouti pourrait envisager de prendre afin de faire progresser sa transition vers les énergies renouvelables. Elle a fourni des informations utiles sur les réseaux verts, les transports durables, l'efficacité énergétique, les projets d'énergie renouvelable à grande échelle et l'électrification des zones rurales. Elle a conclu que pour éviter une catastrophe climatique, cette conversion doit être mise en œuvre à grande vitesse et à grande échelle.
Dans la discussion qui a suivi, les parlementaires djiboutiens ont souligné les actions déjà réalisées dans la transition vers les énergies renouvelables. Ils ont toutefois reconnu qu'une action plus urgente était nécessaire. Djibouti possède une richesse de ressources énergétiques renouvelables naturelles qui devraient être exploitées. Il existe une capacité pour le développement de projets éoliens; les infrastructures éoliennes à Djibouti sont actuellement minimes, ont-ils déclaré. Les parlementaires ont discuté de la possibilité d'exploiter l'énergie hydroélectrique dans les régions montagneuses de Djibouti. De plus, il y a place pour le développement de l'hydrogène vert dans le sud du pays. Les financements nécessaires au développement des infrastructures constituent un obstacle au changement immédiat. En conséquence, les parlementaires sont particulièrement désireux d'accueillir les investissements directs étrangers et de développer des partenariats pour aider au financement de projets renouvelables. Il existe également un potentiel pour développer des interconnexions entre l'Éthiopie et Djibouti. Les parlementaires ont exprimé une forte volonté de poursuivre la discussion avec d'autres pays, ainsi qu'avec des financiers, pour accélérer un plan d'action. Mr. Nick Dunlop, Secrétaire général du Parlement du Climat, a conclu la discussion en remerciant les parlementaires djiboutiens pour leurs réflexions et en encourageant de futures discussions afin que Djibouti puisse progresser le plus rapidement possible dans sa transition vers les énergies renouvelables.
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