Le 29 avril 2021, le Parlement du Climat a organisé une table ronde parlementaire virtuelle nationale avec des parlementaires mauritaniens. L'événement était co-organisé avec l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), soutenu par la Direction générale des partenariats internationaux de la Commission européenne (DG INTPA) et co-parrainé par le Parlement panafricain (PAP). Ce fut l'occasion de discuter des opportunités pour la Mauritanie d'accélérer son déploiement d'énergie propre.
Mme Léa Hillaireau, coordinatrice du réseau au Parlement Climat, a présenté une série d'idées d'action aux parlementaires pour contribuer à accélérer la transition vers les énergies propres. La présentation a donné un aperçu du secteur de l'énergie en Mauritanie, a décrit le projet d'action parlementaire sur les énergies renouvelables (PARE) et l'initiative des réseaux verts. Concernant le programme d'action, Mme Hillaireau a souligné que les énergies renouvelables sont l'énergie la moins chère au monde, comme l'illustrent les récentes enchères pour la production solaire en Arabie saoudite, qui ont abouti à un prix de 1,04 USct/kWh, et en Éthiopie à 2,5 USct/kWh. Elle a déclaré que les législateurs peuvent encourager leurs gouvernements à accroître leur ambition climatique, à l'instar du Cap-Vert, qui s'est fixé un objectif de 100 % d'électricité propre dans son réseau d'ici 2030, et du Maroc : 52 % d'ici 2030.
Les législateurs ont souligné la nécessité de renforcer leurs capacités sur les questions d'énergie renouvelable. Presque tous ont exprimé leur engagement à travailler avec le Parlement du climat dans la lutte contre le changement climatique. La Mauritanie prend déjà des mesures pour lutter contre le changement climatique et a adopté une loi interdisant la commercialisation des plastiques. Les députés mauritaniens sont conscients du potentiel énergétique renouvelable de leur pays. Ils sont intéressés à savoir ce que font les pays voisins et ce qu'ils pourraient adapter et reproduire en Mauritanie. Il a également été mentionné qu'il y avait beaucoup à faire sur l'accès au financement, les infrastructures, le plaidoyer auprès des donateurs, le réseautage international avec d'autres parlementaires et l'accès à l'électricité dans les zones rurales. Le président du groupe parlementaire pour la protection de l'environnement continuera de dialoguer avec le Parlement pour le climat sur les futures opportunités de renforcement des capacités. Il a été convenu que les actions des députés sont cruciales pour aider le pays à mener une action climatique plus ambitieuse.
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