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Séminaire sur les enjeux et perspectives des énergies renouvelables en Côte d’Ivoire




Le mardi, 21 décembre 2021 s’est tenu à Grand-Bassam, le séminaire de renforcement des capacités du réseau du Parlement du Climat sur les enjeux et perspectives des énergies renouvelables en Côte d’Ivoire. Ce séminaire visait principalement à informer les Députés sur le cadre réglementaire et sur les perspectives de développement des énergies renouvelables. Il s’agissait également de sensibiliser les Députés sur les impacts du changement climatique et sur les possibilités d'actions découlant de l'Accord de Paris. La journée s'est déclinée en 5 modules : 1. l'état des lieux du changement climatique en Côte d'Ivoire, 2. la politique de l’Etat et les choix stratégiques en matière de mix énergétique conformément à ses engagements nationaux et internationaux, 3. les enjeux de développement durable, 4. l’engagement des associations professionnelles vertes dans la lutte contre le changement climatique à travers la promotion des énergies renouvelables, 5; les techniques de plaidoyer.


Le Docteur ABOUA Gustave, Enseignant chercheur à l’Université NANGUI Abrogoua, Directeur général du Développement Durable au Ministère de l’Environnement et du Développement Durable a présenté l'état des lieux du changement climatique en Côte d'Ivoire. Il a dressé la situation globale du monde en termes de hausse de température, mis en exergue les causes naturelles ou anthropiques, les incidences du changement climatique ainsi que les perspectives d’atténuation et d’adaptation tel que prévues par l’Accord de Paris. Les acquis de la COP 26 ont eux aussi été passés en revue. Les échanges sur cette présentation ont porté sur l’impact des changements climatiques sur le temps, la méthode de calcul du tonnage de production des émissions, le calcul bas carbone, les mesures prises par la Côte d’Ivoire pour freiner l’avancée de la mer, la définition efficiente du changement climatique et la détermination du secteur le plus polluant en Côte d’Ivoire.

En conclusion, les Députés ont été exhortés à s’impliquer dans la sensibilisation des populations pour un changement de comportement.


Par la suite Monsieur DOSSO Moussa, Ingénieur en génie énergétique de l’INPHB et responsable de la Direction des énergies Renouvelables et de la Bioénergie au Ministère des Mines, du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables a présenté la politique de l’Etat et les choix stratégiques en matière de mix énergétique conformément à ses engagements nationaux et internationaux.

La Côte d’Ivoire ne dispose pas de cadre réglementaire spécifique aux énergies renouvelables. Toutefois, la loi n°132-2014 du 24 mars 2014 portant Code de l’Electricité (articles 8 et 52), le décret n°2016-786 du 12 octobre 2016 portant fixation des règles de détermination et de revision des tarifs de vente et d’achat de l’énergie électrique ainsi que des règles d’accès au réseau et de transit d’énergie et l’arrêté n°106/MPEER/Cab/DGE du 13 décembre 2019 traitent de la production indépendante de l’électricité, de l’auto-production et de la possibilité de bénéficier d’avantages fiscaux et douaniers, de la typologie ainsi que des modalités d’installation et d’exploitation des micro et mini-réseaux et autres systèmes autonomes de production d’électricité. La vision du Gouvernement qui est de faire de la Côte d’Ivoire, un hub régional et sous- régional dans les prochaines années en matière d’énergie. Les échanges sur cette présentation ont essentiellement porté sur les critères à remplir pour bénéficier de centrales solaires, le coût élevé de l’électricité, la mise en œuvre effective de la promotion des énergies renouvelables dans la durée, et le monopole de distribution de l’électricité par la Compagnie Ivoirienne d’électricité (CIE).


Le Directeur du Développement Durable, Docteur Gustave ABOUA a présenté sur les enjeux et les objectifs de développement durable. Il a fait savoir que depuis les années 1970, la planète est sous pression sans considération de l’environnement, mettant de ce fait, la biodiversité (faune, cours d’eau etc) en danger. A titre d’illustration, il a fait observer que les rapports du GIEC ne font qu’interpeller les Etats.


Monsieur Edi BORAUD, spécialiste en management de projets énergétiques et gérant de l’Agence Conseil pour la Transition Energétique et le Climat (ATEC) a présenté l’engagement des associations professionnelles vertes dans la lutte contre le changement climatique à travers la promotion des énergies renouvelables Présentant la politique de la CEDEAO relativement aux énergies renouvelables, l’orateur a mis en exergue l’engagement national qui est de porter à 42% en 2030, la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique.

Il est possible de déployer des mécanismes d’économie d’énergie pour la réduction des factures d’électricité des bâtiments allant jusqu’à 70% par l’utilisation d’équipements technologiques de régulation très programmables telles que les lampes Led et certains matériels de froid, la climatisation représentant entre 60 à 70% de la consommation électrique des bâtiments, a-t-il conclu.


Le cinquième et dernier module sur les techniques de plaidoyer a été présenté par Monsieur ASSI Kouassi Jean-Claude, Chef du Service de l’Evaluation des Politiques Publiques à l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Les discussions ont porté sur la nécessité de revision du Code de l’électricité par l’Etat de Côte d’Ivoire.



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