Lors de cette table ronde sur l’électrification rurale en RDC, Sylvain Boursier expert à l’INENSUS a présenté le nouveau développé en partenariat avec l’ONUDI, l’ARE, la Africa Mini-Grid Developers Association (AMDA) et le Green Mini-Grid Help Desk de la Banque Africaine de développement, et s’est efforcé de l’appliquer au contexte de la RDC.
Trois points principaux doivent être pris en compte lors de la mise ne place d’une stratégie de mini-réseaux pour l'électrification rurale: 1) un équilibre entre les tarifs d'électricité et les dépenses publiques en mini-réseaux, 2) un modèle de prestation qui prend en compte le niveau de contrôle gouvernemental et 3) les subventions requises par chaque modèle de prestation.
Dans le cas de la RDC, le secteur de l’électricité a récemment été libéralisé. Le secteur minier joue un rôle important dans l’électrification du pays. Il a dans certains cas soutenu la SNEL, contracté un Partenariat Public Privé, et même directement développé son propre mini-réseaux, permettant au population locale de bénéficier de l’électricité générée. D’autres projets de PPP sont en cours tel que le projet ESSOR qui devrait permettre l’électrification de trois villes. Deux modèles de déploiement de mini-réseaux ressortent donc de l’expérience de la RDC : 1) un secteur privé complètement indépendant tel que le secteur minier, ou 2) des PPP ou projets subventionnés tel que le projet ESSOR.
Sylvain Boursier a présenté les prochaines étapes auxquels les parlementaires seront confrontés : 1) l’élaboration d’une stratégie d’électrification nationale, prenant en compte les mini-réseaux et le réseau national, 2) développer un fond d’électrification, 3) renforcer les capacités institutionnelles et clarifier les mandat de chaque organes. 4) développer un cadre réglementaire pour faciliter l’investissement dans les mini-réseaux. Si la RDC décide que le secteur privé prenne le pas sur les mini-réseaux, il est préférable d’avoir un cadre réglementaire standardisant le processus tel qu’il est le cas au Nigéria, afin d’éviter de faire un contrat de concession à chaque opérateur.
Les parlementaires ont soulevé que le problème majeur auquel fait face la RDC est le manque de moyens financiers pour subventionner certains projets qui se couple à une mauvaise gestion des fonds reçus. Il est important de garantir que les mini-réseaux existants ne seront pas affectés dans le cas de l'arrivée du réseau national. Les participants ont salué avec enthousiasme la publication de ce guide alors que l’Agence nationale de l’électrification rurale a vu le jour il y a seulement quelques mois et travaille actuellement à l’élaboration d’une stratégie nationale. Ces recommandations seront ainsi très utiles.
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